Fevrier 2015,
Kymia : Je tiens a vous péciser que cet article n'aurait pas du être "Senegal - Notre Pirogue", mais plutôt "Marorc - Deux semaines sur pédales".. Car oui oui, le projet de base était d'aller faire du vélo au Maroc pendant 15 jours mais qui s'est soldé par un triste échec suite a un accident de clavicule qui a prohibé le cyclisme pour nos vacances*long soupir....*
Mais malgré cette déception nous avons réussi a rebondir et profiter de ces 2 semaines d'une manière complètement nouvelle pour nous : aller vivre chez l'habitant au Sénégal.
L'idée est partie d'un ami de Sébastien qui connaissait cette chaleureuse famille Sénégalaise depuis des années et avait commencé a monter avec eux, un tourisme chez l'habitant dans la banlieue de Dakar. Voici leur site internet :
http://www.lafamillesamb.com
Kymia et 3 squatteurs de genoux :) |
La famille Samb est un vrai clan, ils habitent à 15 sous le même toit, entre frères, soeurs, maris, femmes, grands parents, neveux, oncles, tantes et enfants, et c'est dans ce joyeux bordel,que nous avons débarqué avec nos sacs a dos.
Seb apprend a Eliman a lire l'heure |
Nous avons l'occasion de visiter l'école primaire, discuter avec la directrice et les professeurs qui souffraient des difficultés financières que le gouvernement leur imposait avec un manque de budget évident.
La jolie Fatou |
Ce geste semble être resté gravé dans la mémoire de nos hôtes, car Modou n'a cessé de nous en remercier encore et encore :)
En parlant de Modou, nous avons eu la chance de découvrir, quelqu'un de très curieux, interessé et cultivé, capable de parler de tout et de n'importe quoi, et qui se soucie toujours de notre bien être. Le rythme sénégalais était parfois un choc culturel pour nous, nous occidentaux, habitués a courir après le temps et à faire de chaque minute quelque chose de productif.
Au Sénégal, les gens marchent lentement mais sûrement, ils peuvent rester longtemps assis a contempler les choses, à regarder le temps filer, chose que nous faisons de moins en moins.
Nous avons rencontré une famille naturelle qui nous a accueilli avec des sourires, des poignées de mains, parfois des grognements et des commentaires en wolof de mécontentement, mais au final, on s'est vraiment senti dans le quotidien des choses, sans artifices, sans forcer, juste au jour le jour.
A côté de ça, j'ai aussi appris ( en vain ) la technique de la lessive a la main et a cuisiner du "Tiep bou dien" un riz au poisson et légumes, qu'Awa Diouf nous préparait tous les jours, après être allée au marché entre copines le matin, un marché qui prenait 30min aller et 30min retour, avec le panier sur la tête. Nous nous asseyons tous les midi avec les 15 membres de la famille, à manger dans le même plat immense, avec nos cuillères et si on était un peu plus audacieux, avec nos mains.
Nous avons pu visiter la belle île de Gorée, la réserve de Bandia, l'ile Saint Louise, Toubab Dialao, et profiter du quotidien, de la technique très specifique du thé, des sandwichs au petit dejeuner aux haricots rouge, oeufs et le "cafe touba" aux aromes epicees chez Emben, dans sa boutique qui tenait à trois mâts et une toile, découvert les combats de lutte, assistée a la fête d'un mariage, observer les danseurs de rue, serrer les mains des enfants dans la rue qui voulaient nous toucher comme si ça leur porterait chance.
En somme nous avons beaucoup apprécié cette première expérience de voyager chez l'habitant, très différent de ce que nous avions fait jusqu'ici, à voyager sans cesse d'une ville à l'autre sans prendre le temps de découvrir un lieu plus intensément, vivre dans les auberges de jeunesse et ne finalement rencontrer que des étrangers comme nous.
Nous avons bien remarqué, une fois a Saint Louis, "qu'avec Modou, les mouches ne collaient pas" comme disait une dame dans la rue, car oui sans lui, nous sommes revenus des "Toubab" et des portefeuilles ambulants, et les gens dans la rue ne voyaient plus qu'un rapport d'argent avec nous, tentant de nous vendre, masques, pantalons, bijoux etc. en nous appelant '"frères" et nous précisant que l'argent n'était pas important ( is that so? ). Mais c'est bien ça le jeu du voyage, et nous devons nous y plier en essayant de ne pas nous faire arnaquer plus qu'on ne l'est déjà.
Nous gardons un doux et agréable souvenir de ces deux semaines auprès de la famille Samb, en espérant qu'ils auront aimé notre compagnie comme nous avons apprécié la leur.
Salama Leycoum.
Kymia & Seb
En images...
Linge au soleil sur l'ile de Goree |
Bintou |
Seb, Modou et Kymia |
Reserve de Bandia |
Reserve de Bandia |
Repetition de percution avec Ablaye |
Fete de quartier |
Kymia, Awa Martine et Seb |
Les femmes toutes belles pour aller au marche |
Ablaye aka The Tea Master |
Complot complot ! |
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