Article écrit pour le site de nomademagazine.com
Volontaire
à Kolkata
la
Cité de la joie
Kolkata
et Mère Teresa
Kolkata,
13 millions d’habitants, est la capitale du Bengale occidental, où
les populations ne parlent pas hindi entre elles mais bengali, la
seule ville d’Inde où les rickshaw peuplent encore les rues (
qu’on appelle aussi « human horses » ces hommes
qui transportent des gens dans un véhicule à deux grands roues,
qu’ils tirent en courant, à travers la ville ) et où l'influence
britannique garde encore ses traces dans ses majestueux bâtiments
coloniaux. Elle est aussi la ville considérée comme la capitale
culturelle de l’Inde,
où des festivals de cinéma, de concerts de musique classique
indienne, de foire aux livres et autres festivités prennent place
chaque année.
En
son berceau se trouve le maison mère d’une femme qu’on ne
présente plus : Mère
Teresa.
Née
Agnès
Gonxha Bojaxhiu
en Macédoine, la future « Sainte
de Calcutta »
a fait ses premiers pas dans un ordre religieux irlandais de Loreto
en 1929 et sera envoyée pour la première fois en Inde en 1937. Lors
d’un trajet en train entre Darjeeling et Kolkata le 10 septembre
1946 ( jour qu’elle appellera « the inspiration day »
), soeur Marie Teresa ressent ce qu’elle nommera « l’appel »,
celui d’un Dieu qui la poussera à sortir du couvent pour aider les
plus démunis dans la rue. Elle devient d’abord professeur d’école
dans les bidonvilles, et fini par obtenir l’autorisation de
l’archevêque d’ouvrir sa propre congrégation qu’elle nommera
« Les
missionnaires de la charité »,
chargée de recueillir les plus miséreux dans ses maisons. Elle
porte dès lors de la fameux sari blanc au liseré bleu afin de se
fondre dans la population indienne et revêt aussi le nom de Mère
Teresa.
En
1952 elle fonde Nirmal
Hriday
( « coeur
pur »
en Bengali ) dans le quartier de Kalighat dans le sud de Kolkata,
plus connu en France sous le nom de « mouroir
de Kalighat »,
et première maison construite par les Missionnaires de la charité,
avec comme but de recueillir les vagabonds et les indigents
moribonds. S’en suivront la construction de plusieurs maisons dans
Kolkata ( Prem Dam, Shanti Dam, etc. ) et dans le reste de l’Inde.
Son
histoire, ses actions et ses engagements sont bien trop nombreux pour
les énumérer ici, je vous laisse donc la liberté, de chercher par
vous même, à connaître un peu plus cette femme hors du commun.
A
la fin de sa vie en 1997, Mère Teresa avait ouvert 517 missions dans
le monde entier, reçut plusieurs prix dont le prix
Nobel de la paix en 1979,
la légion
d’honneur haïtienne en 1981,
et fut béatifiée en 2003 par Jean Paul II.
Très
critiquée par de nombreux médecins, écrivains et journalistes pour
les conditions d’hygiène déplorables, l’absence de soin dans
les maison, pour avoir accepté des dons de dictateurs qui
souhaitaient avoir son image médiatique de leur côté, ou encore
pour son engagement contre l’avortement et la contraception, Mère
Teresa reste malgré dans les esprits, une incarnation de la
générosité, de la bonté et de la dévotion humaine.
A
quoi ça ressemble d’être volontaire là bas?
Déjà,
pourquoi
être volontaire chez les Missionnaires de la charité de Mère
Teresa?
On
pourrait trouver autant de raisons qu'il n'y a de volontaires, mais
une chose est sûre c’est qu’on ne vient pas à Kolkata par
hasard. Devenir volontaire pour les missionnaires reste une démarche
très particulière, différente de tout autre association caritative
( pour le côté religieux, l’absence d’engagement, d’encadrement
etc. ) et reste assez méconnue d’une manière générale en
occident.
Les
gens qui viennent jusqu'à la Cité de la Joie viennent parfois
chercher une réponse à leur vie ( oui oui comme Patrick Swayze dans
le film ! ), à des questionnements restés en suspend, parfois
ils viennent pour se détacher de leur vie type occidentale, moderne,
plongée dans consommation de masse, pour se recentrer sur des choses
plus importantes : l’humain
Certains
viennent aussi car ils ont inconsciemment besoin de voir la
souffrance des autres pour se rendre compte des privilèges de leur
propre vie ( comme on dit « se prendre une claque » ),
pour retrouver un peu de sens à leur vie en aidant les autres,
certains suivent un devoir religieux, où Mère Teresa a une place
importante, et certains viennent car ils ont « juste
envie » d’aider les autres.
C’est
mon cas.
Kymia,
28 ans, infirmière et voyageuse courte sur pattes, je suis venue à
Kolkata sans chercher de réponses, sans souffrances, sans
questionnements, juste avec l’envie de donner de mon temps, et de
ma personne. Quand on me demande pourquoi je suis venue à Kolkata
pour rejoindre les volontaires de Mère Teresa, je réponds que j’ai
eu le privilège dans ma vie, de pouvoir vivre libre, manger à ma
faim, être éduquée, réaliser mes rêves, et que je sais que
beaucoup n’ont pas eu ce même privilège, alors c’est en moi
presqu’un devoir d'aider et de donner à ceux qui n'ont pas eu
cette même chance.
La
vie de bénévole pour Mère Teresa nous plonge dans un quotidien
religieux catholique, auprès des soeurs et de leurs prières, où
dans chaque maison la misère et la tristesse emplissent
l’atmosphère, on y voit des gens dans un état de santé
catastrophique ( des verres dans les plaies ouvertes...Brrrrr ), dans
des situations sociale précaire ( femmes battues, attaquées à
l'acide, enfants handicapés abandonnés.. ), sortant d’un passé
et d’une histoire dramatique, et pleurant à chaude larmes à leur
arrivée…Mais il y aussi les couleurs, les rires, les mains
tendues, les câlins, les sourires édentés des résidents à qui
ils restent encore la force de vivre. Il y a cette petite
satisfaction d’avoir participé à quelque chose, d’avoir aidé à
sortir une personne de la rue et de lui donner un visage et un nom.
Aider
les autres, toucher les gens directement en les massant, les portant
ou en les aidant à se laver fait partie de mon quotidien à
l’hôpital, mais je sais que beaucoup de volontaires,
particulièrement les hommes, ont besoin de quelques jours pour
passer ce cap. Il est d’ailleurs assez émouvant de voir dans leurs
yeux, les premiers moments déroutants qui bouscule leurs idéaux, et
le moment où ils finissent pas entrer dans la relation, et faire ce
qu’ils n’auraient jamais pensé faire un jour : toucher
l’autre.
Être
volontaire chez Mère Teresa ne nécessite aucune formation, ni
médicale, ni paramédicale, ni social, du moment que l’on vient
avec « des
mains pour servir et des coeurs pour aimer »
comme le disait cette dernière.
D’ailleurs,
on ne vous demande absolument rien, vous ne vous engagez à rien,
vous n’êtes pas obligé de revenir le lendemain si ça ne vous
plait pas, et vous pouvez rester 1 jour comme 1 an. Si vous décidez
de venir ici, n'ayez pas trop d'attentes, car on vous le dit bien,
ils n'ont pas besoin de vous, ils ont fait tourné leurs maisons sans
vous jusque là. Les employés maisons qu’on appelle « massi »
vous le feront bien comprendre parfois en vous enlevant le balai des
mains ou en vous disant de dégager le plancher quand vous faîtes
mal la lessive. Ne le prenez pas mal, les Indiens sont parfois un peu
brusques entre eux, c’est leur façon de faire, et les massis en
ont aussi marre de voir de nouvelles personnes débarquer sans arrêt
pour ne rester que 2 jours. Pour demander de l’aide et des
explications, il est plus simple de demander aux autres volontaires.
Alors
concrètement comment ça se passe?
On
se présente lors des jours d’orientation qui sont les lundis,
mercredis et vendredis de chaque semaine, à 15h
au :
Nirmala
Shishu Bhavan (Maison de l'Enfance),
78,
A.J.C. Bose Road, Kolkata - 700016
Les
soeurs et d’autres volontaires accueillent les nouveaux arrivants,
leur demandent de noter sur un papier leurs coordonnées et
distribuent selon la langue d’origine, des documents sur les
différentes maisons de Mère Teresa dans lesquelles il est possible
de travailler, selon les désirs de chacun et selon les places
disponibles.
Une
fois la décision prise et l’accord donné par les soeurs, chaque
volontaire se voit offrir un médaillon de la vierge Marie et une
carte stipulant le lieux où il va travailler faisant office de pass.
La
journée commence avec la messe à 6h, qui n’est absolument pas
obligatoire ( mais intéressante à expérimenter une fois dans sa
vie) puis du petit déjeuner entre les volontaires.C’est un moment
social et détendu où tout le monde peut se retrouver et discuter le
temps d’un tchaï. Les soeurs nous réunissent ensuite, s’en
vient une courte prière, et quelques annonces, avant de dire au
revoir aux volontaires qui effectuent leur dernier jour de travail.
C’est
souvent un moment émouvant, quand les volontaires sur le départ, se
réunissent dans un cercle et qu’une chanson est entonnée par le
reste des bénévoles pour leur dire au revoir.
« Thank you, thank you, thank you, thank you, thank, thank
you, thank you from our heart… » Petite
larme assurée !
Après
cela, les volontaires se séparent dans leur maison respective.
Pour
ma part j’ai découpé mon temps entre le dispensaire de
Shishu Bhavan,
et le
« mouroir de Kalighat ».
A
Kalighat, le travail commence vers 8h30 ( sauf le jeudi, jour de
repos des volontaires ), on enfile notre plus beau tablier, avant de
mettre nos mains dans les bassins d’eau savonneuse pour nettoyer
une quantité conséquente de linge, entre draps, taies, chemises,
pantalons et robes à fleurs. Après avoir fini la lessive et étendu
le tout, l’heure est au massage des patints, les hommes avec les
hommes et les femmes avec les femmes. Cette heure est ouverte à
faire plus ou moins ce qui nous inspire, discuter tant qu’on peut
avec des résidents, leur hydrater leur peau sèche et fripée avec
de la crème parfumée, les raser pour les hommes, les aider dans des
exercices de physiothérapie, les aider à aller aux toilettes, les
stimuler à faire des activités comme coloriage ou puzzle, mais
concrètement, ce sont des moments paisibles de sourires et de
caresses qui remplissent les murs de Kalighat. Car en tant que
volontaires, on ne peut pas faire beaucoup plus pour ces personnes.
Après
l’aide au déjeuner, la vaisselle à la chaîne, et le nettoyage du
sol, nous sommes libérés vers 12h, puis retour vers Sudder
street,
le quartier des volontaires, pour un bon déjeuner dans la rue qui
nous coûte qu’une moitié d’euros ( oui on fait des économies à
Kolkata ! )
L’après
midi, on se retrouve souvent pour aller au marché, visiter la ville
bruyante, ou se reposer chacun de son côté, lire, faire avancer nos
recherches, nos projets, faire une bonne sieste, avant de se
regrouper à nouveau au
Blue Sky ou
au Spanish
Coffee,
les deux repères de tous les volontaires.
Le
plus souvent les volontaires ne travaillent que le matin, et peu
d’entre eux reviennent l’après midi, car c’est un rythme
éreintant, et certaines maisons ne se trouvent pas à proximité de
la Mother House, ou du quartier du Sudder Street. Il faut donc de
résoudre à prendre les transports en communs.
Les
transports en Inde sont une grande aventure, autant intéressante que
pénible, pour la conduite catastrophique des Indiens, les rues
constamment bondée entre rickshaws, voitures, vélos, motos,
scooters et piétons, l’instabilité des routes, la chaleur, et la
foule qui se tasse dans cette boîte de métal. C’est pourquoi
beaucoup de gens rechignent à revenir l’après midi.
Voila
le quotidien des 24 jours que j’ai passé en tant que volontaires
chez les missionnaires de la charité de Mère Teresa.
Ma
première expérience en Inde en 2013 avait été décevante. Je
rêvais depuis toute petite de découvrir l’Inde, ses couleurs, son
architectures, sa joie, et ses belles indiennes en saree, seulement
mon premier voyage au Rajasthan avait été ponctué d’arnaques
incessantes, de sentiments d’insécurité et de situations
pesantes.
Ma
décision de revenir en Inde une seconde fois avait été motivée
par la possibilité et la facilité d’intégrer les volontaires de
Mère Teresa, mais aussi par un désir de redonner une seconde chance
à l’Inde, en sachant que cette expérience serait différent car
je resterai au même endroit pendant plus de 3 semaines.
Je
suis donc revenue , et mon intuition était la bonne, car cette
deuxième expérience en Inde a été bien différente de la
première.
J’ai
aimé me promener dans les rues de Kolkata, longer Sudder Street de
long en large tous les jours, en commençant à avoir une rue de
quartier, où les gens vous reconnaissent, où les indiennes vous
interpellent en criant « auntie
auntie ! »
j’ai aimé parcourir la route qui mène à la maison de mère des
missionnaires le matin de bonne heure, au moment où les rues sont
encore calmes, les hommes se lavent dans les rues en portant leur
pagne, se rinçant à grande eau, pendant qu’à côté les autres
pissent sur des mur où il est inscrit « interdit d’uriner
sur ce mur ». Dans ces rues étroites les rickshaw wala
ralentissent près de vous en demandant « Mother
house? » en
sachant que quasiment tous les occidentaux dans cette ville sont des
volontaires se dirigeant vers la maison mère. Les cuisines ont
commencé à préparer leur pâtes à « naan » depuis 4h
du matin, et les font cuir sur une pierre chaude, les klaxonnes
commencent déjà à sonner ( oui car c’est le chant quotidien de
l’Inde, les klaxonnes ), les odeurs d’ordures, d’urines, et de
cuisine vous agressent les sens, mais font partie de ce tableau
embrumé chaque matin.
J’ai
aimé tous ces gens que j’ai rencontré, les volontaires venues du
monde entier avec chacun leur histoire, les soeurs souriantes,
parfois un peu dures, mais toujours tolérantes, les employés du
Galaxy Hotel, toujours tellement serviables, les serveurs du blue Sky
et Spanish Coffee qui nous faisaient toujours des blagues.
J’ai
aimé ces gentilles résidentes de Kalighat, qui nous appellent
toujours « auntie » elles aussi, qui sourient de leur 4
dents restantes. J’affectionnais particulièrement une d'entre
elles qui s’appellait Gauri,
toute recroquevillée sur elle même avec le dos rond d’un chat,
minuscule petite dame à la peau mâte, ridée et toujours entrain de
rire et sourire en me disant « piti
piti ».
Je n’ai jamais su ce que ça voulait dire, mais je l’appelais
souvent « Bibi »
car
quand je lui demandais son nom elle me disait « Bibi »
bien que la soeur me disait qu’elle s’appelait en fait Gauri.
Elle rigolait, me disait plein de choses en Bangali puis prenait mes
mains pour les mettre dans son dos car elle adorait qu’on lui masse
le dos. J’aimais particulièrement ce petit bout de femme et elle
me le rendait bien.
On
dit qu’en aidant les résidents de ces maisons, en tant que
volontaires,
on s’aide plus soi même, qu’on ne les aide eux.
Simplement
parce qu'en venant ici, beaucoup de personnes arrivent à dépasser
leur limites
auprès de ces gens,ils brisent leurs idéaux de vie proprette, en
mettant concrètement les mains dans la m**de, en faisant face à la
maladie, la misère, la pauvreté, la saleté, ils apprennent plus
sur eux même, sur ce qu’ils veulent réellement, ils apprennent à
braver l’inconnu, et à tendre leur main. Ils se retrouvent au
contact des gens comme ils ne l’on jamais fait avant, et se sentent
utiles, ils se sentent appartenir à quelque chose. Et c’est bien
là, la quête de notre vie : appartenir.
On en ressort plus fort, plus solide, plus compatissant, plus
sensible, et plus vrai.
Les
résidents quant à eux voient des volontaires passer à longueur de
journée, des différents tous les jours, et notre aide, ponctuelle,
ne changera pas le fonctionnement de Kalighat et des autres maisons.
On a beau être plein de bonnes intentions et tenter de faire avancer
ces gens, une fois parti, on sait que les choses redeviendront comme
avant et que ces résidents seront sûrement laissés dans un coin.
On se sent parfois inutile.
Mais
c’est bien pour ça qu’il faut continuer à venir chez les
missionnaires de Mère Teresa, car chaque
volontaire est une goutte d’eau dans un océan, mais pour faire un
océan il en faut bien des gouttes d’eau!
Et si on continue à amener ce torrent d’affection, d’amour et
d’entraide envers ces gens avec chacune de nos gouttes, ils
continueront à être aimés et pris en charge comme on le fait tous
pendant notre court séjour.
Moi
qui suis habituée aux soins, aux personnes âgée, j’ai trouvé
là, une structure qui me faisait penser aux maisons de retraites en
France, mais avec plus de rires, plus de compassions ( de la part des
volontaires, car vous le verrez les massis sont un peu dures avec les
résidents ), plus d’entraide, plus de couleur, plus de sérénité.
Il
faut cependant ne
pas venir là bas avec l'envie de sauver le monde,
et de faire une différence, car encore une fois, vous n'êtes pas
indispensable, personne ne l'est. Votre utilité et votre devoir en
tant que volontaire, est d'alléger la charge de travail dans les
maisons, et de procurer aux résidents, de la compagnie, un moment
d'affection, d'échange, pour égayer un peu leur quotidien. Mais en
aucun cas ne venez en pensant devenir un héros ou une héroïne
derrière, déception assurée. Venez avec un
cœur paisible,
et un
esprit ouvert,
juste avecl'envie d'aider son prochain, sans rien attendre en retour.
C'est tout un travail d'humilité qu'on vous apprend là bas.
Oui
je peux le dire aujourd'hui, ce fut une belle expérience pour moi,
quelque chose d'unique, qui l'est et le restera dans le cœur de tous
les autres volontaires aussi, j'en suis sûre.
Car
venir se porter volontaire chez mère Teresa, quand on est prêt à
donner de sa personne, de son temps, de son affection et de ses
mains, c'est
être au cœur de la Cité de la Joie.
Remerciements
Je
tiens à remercier particulièrement les
soeurs des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa.
On pense souvent que les soeurs passent leur vie à prier et à
maltraiter les enfants dans les écoles religieuses, et peut être
que tout cela est vrai dans certaines congrégations, mais celles ci…
Ah
celles ci, sont bien exceptionnelles mes amis. Ces soeurs ont eu une
vie bien plus active et remplie que vous et moi, certaines d’entre
elles ont connu guerres et génocides, où elles ont frôlé la mort
et le viol. Elles ont été formées comme infirmière et ont soigné
des rebelles et des soldats, d'autres gèrent à elles seules des
dispensaires de grande affluence. Dans certaines maisons, elles
recherchent activement les familles des résidents abandonnées et
réussissent à en renvoyer chez eux, elles sont là dès 5h du
matin, tous les jours portant leur sari blanc, et souriant à tous
ces volontaires qui passent « Good morning sister ».
Merci à ces femmes remarquables.
Merci
à Audrey,
Maeve, Maryse, Renée, Krestell, Mark, Ishani, Chris, Florence,
Tania, Adelaïde, Mickael, Raquel, Constance, Hélène, Pia...
pour leur rires, leur sourire, leur soutien, leur entraide, et leur
histoire
Merci
au Galaxy
Hotel, Blue Sky, Spanish Coffee, Fresh and Juicy,
et les
vendeurs de nouilles
dans la rue, pour avoir construit mon quotidien à Kolkata ( et
m'avoir rendue malade ! )
Merci
à Clio
T.
pour son aide et ses informations
Merci
à « Bibi »
pour ses rires de petit oiseau fragile
Merci
à la Cité
à la Joie…
Merci
à Sébastien
B.
pour son soutien et sa présence dans tous mes projets, de près ou
de loin.