lundi 25 janvier 2016

Kolkata - La Cité de la Joie

Article écrit pour le site de nomademagazine.com

Volontaire à Kolkata
la Cité de la joie


Kolkata et Mère Teresa

Kolkata, 13 millions d’habitants, est la capitale du Bengale occidental, où les populations ne parlent pas hindi entre elles mais bengali, la seule ville d’Inde où les rickshaw peuplent encore les rues ( qu’on appelle aussi « human  horses » ces hommes qui transportent des gens dans un véhicule à deux grands roues, qu’ils tirent en courant, à travers la ville ) et où l'influence britannique garde encore ses traces dans ses majestueux bâtiments coloniaux. Elle est aussi la ville considérée comme la capitale culturelle de l’Inde, où des festivals de cinéma, de concerts de musique classique indienne, de foire aux livres et autres festivités prennent place chaque année.

En son berceau se trouve le maison mère d’une femme qu’on ne présente plus : Mère Teresa.




Née Agnès Gonxha Bojaxhiu en Macédoine, la future « Sainte de Calcutta » a fait ses premiers pas dans un ordre religieux irlandais de Loreto en 1929 et sera envoyée pour la première fois en Inde en 1937. Lors d’un trajet en train entre Darjeeling et Kolkata le 10 septembre 1946 ( jour qu’elle appellera « the inspiration day » ), soeur Marie Teresa ressent ce qu’elle nommera « l’appel », celui d’un Dieu qui la poussera à sortir du couvent pour aider les plus démunis dans la rue. Elle devient d’abord professeur d’école dans les bidonvilles, et fini par obtenir l’autorisation de l’archevêque d’ouvrir sa propre congrégation qu’elle nommera « Les missionnaires de la charité », chargée de recueillir les plus miséreux dans ses maisons. Elle porte dès lors de la fameux sari blanc au liseré bleu afin de se fondre dans la population indienne et revêt aussi le nom de Mère Teresa.


En 1952 elle fonde Nirmal Hriday ( « coeur pur » en Bengali ) dans le quartier de Kalighat dans le sud de Kolkata, plus connu en France sous le nom de « mouroir de Kalighat », et première maison construite par les Missionnaires de la charité, avec comme but de recueillir les vagabonds et les indigents moribonds. S’en suivront la construction de plusieurs maisons dans Kolkata ( Prem Dam, Shanti Dam, etc. ) et dans le reste de l’Inde.
Son histoire, ses actions et ses engagements sont bien trop nombreux pour les énumérer ici, je vous laisse donc la liberté, de chercher par vous même, à connaître un peu plus cette femme hors du commun.

A la fin de sa vie en 1997, Mère Teresa avait ouvert 517 missions dans le monde entier, reçut plusieurs prix dont le prix Nobel de la paix en 1979, la légion d’honneur haïtienne en 1981, et fut béatifiée en 2003 par Jean Paul II.

Très critiquée par de nombreux médecins, écrivains et journalistes pour les conditions d’hygiène déplorables, l’absence de soin dans les maison, pour avoir accepté des dons de dictateurs qui souhaitaient avoir son image médiatique de leur côté, ou encore pour son engagement contre l’avortement et la contraception, Mère Teresa reste malgré dans les esprits, une incarnation de la générosité, de la bonté et de la dévotion humaine.


A quoi ça ressemble d’être volontaire là bas?


Déjà, pourquoi être volontaire chez les Missionnaires de la charité de Mère Teresa?

On pourrait trouver autant de raisons qu'il n'y a de volontaires, mais une chose est sûre c’est qu’on ne vient pas à Kolkata par hasard. Devenir volontaire pour les missionnaires reste une démarche très particulière, différente de tout autre association caritative ( pour le côté religieux, l’absence d’engagement, d’encadrement etc. ) et reste assez méconnue d’une manière générale en occident.

Les gens qui viennent jusqu'à la Cité de la Joie viennent parfois chercher une réponse à leur vie ( oui oui comme Patrick Swayze dans le film ! ), à des questionnements restés en suspend, parfois ils viennent pour se détacher de leur vie type occidentale, moderne, plongée dans consommation de masse, pour se recentrer sur des choses plus importantes : l’humain Certains viennent aussi car ils ont inconsciemment besoin de voir la souffrance des autres pour se rendre compte des privilèges de leur propre vie ( comme on dit « se prendre une claque » ), pour retrouver un peu de sens à leur vie en aidant les autres, certains suivent un devoir religieux, où Mère Teresa a une place importante, et certains viennent car ils ont « juste envie » d’aider les autres.


C’est mon cas.
Kymia, 28 ans, infirmière et voyageuse courte sur pattes, je suis venue à Kolkata sans chercher de réponses, sans souffrances, sans questionnements, juste avec l’envie de donner de mon temps, et de ma personne. Quand on me demande pourquoi je suis venue à Kolkata pour rejoindre les volontaires de Mère Teresa, je réponds que j’ai eu le privilège dans ma vie, de pouvoir vivre libre, manger à ma faim, être éduquée, réaliser mes rêves, et que je sais que beaucoup n’ont pas eu ce même privilège, alors c’est en moi presqu’un devoir d'aider et de donner à ceux qui n'ont pas eu cette même chance.

La vie de bénévole pour Mère Teresa nous plonge dans un quotidien religieux catholique, auprès des soeurs et de leurs prières, où dans chaque maison la misère et la tristesse emplissent l’atmosphère, on y voit des gens dans un état de santé catastrophique ( des verres dans les plaies ouvertes...Brrrrr ), dans des situations sociale précaire ( femmes battues, attaquées à l'acide, enfants handicapés abandonnés.. ), sortant d’un passé et d’une histoire dramatique, et pleurant à chaude larmes à leur arrivée…Mais il y aussi les couleurs, les rires, les mains tendues, les câlins, les sourires édentés des résidents à qui ils restent encore la force de vivre. Il y a cette petite satisfaction d’avoir participé à quelque chose, d’avoir aidé à sortir une personne de la rue et de lui donner un visage et un nom.

Aider les autres, toucher les gens directement en les massant, les portant ou en les aidant à se laver fait partie de mon quotidien à l’hôpital, mais je sais que beaucoup de volontaires, particulièrement les hommes, ont besoin de quelques jours pour passer ce cap. Il est d’ailleurs assez émouvant de voir dans leurs yeux, les premiers moments déroutants qui bouscule leurs idéaux, et le moment où ils finissent pas entrer dans la relation, et faire ce qu’ils n’auraient jamais pensé faire un jour : toucher l’autre.


Être volontaire chez Mère Teresa ne nécessite aucune formation, ni médicale, ni paramédicale, ni social, du moment que l’on vient avec « des mains pour servir et des coeurs pour aimer » comme le disait cette dernière.
D’ailleurs, on ne vous demande absolument rien, vous ne vous engagez à rien, vous n’êtes pas obligé de revenir le lendemain si ça ne vous plait pas, et vous pouvez rester 1 jour comme 1 an. Si vous décidez de venir ici, n'ayez pas trop d'attentes, car on vous le dit bien, ils n'ont pas besoin de vous, ils ont fait tourné leurs maisons sans vous jusque là. Les employés maisons qu’on appelle « massi » vous le feront bien comprendre parfois en vous enlevant le balai des mains ou en vous disant de dégager le plancher quand vous faîtes mal la lessive. Ne le prenez pas mal, les Indiens sont parfois un peu brusques entre eux, c’est leur façon de faire, et les massis en ont aussi marre de voir de nouvelles personnes débarquer sans arrêt pour ne rester que 2 jours. Pour demander de l’aide et des explications, il est plus simple de demander aux autres volontaires.


Alors concrètement comment ça se passe?

On se présente lors des jours d’orientation qui sont les lundis, mercredis et vendredis de chaque semaine, à 15h au :




Nirmala Shishu Bhavan (Maison de l'Enfance),
78, A.J.C. Bose Road, Kolkata - 700016



Les soeurs et d’autres volontaires accueillent les nouveaux arrivants, leur demandent de noter sur un papier leurs coordonnées et distribuent selon la langue d’origine, des documents sur les différentes maisons de Mère Teresa dans lesquelles il est possible de travailler, selon les désirs de chacun et selon les places disponibles.
Une fois la décision prise et l’accord donné par les soeurs, chaque volontaire se voit offrir un médaillon de la vierge Marie et une carte stipulant le lieux où il va travailler faisant office de pass.


La journée commence avec la messe à 6h, qui n’est absolument pas obligatoire ( mais intéressante à expérimenter une fois dans sa vie) puis du petit déjeuner entre les volontaires.C’est un moment social et détendu où tout le monde peut se retrouver et discuter le temps d’un tchaï. Les soeurs nous réunissent ensuite, s’en vient une courte prière, et quelques annonces, avant de dire au revoir aux volontaires qui effectuent leur dernier jour de travail.
C’est souvent un moment émouvant, quand les volontaires sur le départ, se réunissent dans un cercle et qu’une chanson est entonnée par le reste des bénévoles pour leur dire au revoir. «  Thank you, thank you, thank you, thank you, thank, thank you, thank you from our heart… » Petite larme assurée !


Après cela, les volontaires se séparent dans leur maison respective.

Pour ma part j’ai découpé mon temps entre le dispensaire de Shishu Bhavan, et le « mouroir de Kalighat ».


A Kalighat, le travail commence vers 8h30 ( sauf le jeudi, jour de repos des volontaires ), on enfile notre plus beau tablier, avant de mettre nos mains dans les bassins d’eau savonneuse pour nettoyer une quantité conséquente de linge, entre draps, taies, chemises, pantalons et robes à fleurs. Après avoir fini la lessive et étendu le tout, l’heure est au massage des patints, les hommes avec les hommes et les femmes avec les femmes. Cette heure est ouverte à faire plus ou moins ce qui nous inspire, discuter tant qu’on peut avec des résidents, leur hydrater leur peau sèche et fripée avec de la crème parfumée, les raser pour les hommes, les aider dans des exercices de physiothérapie, les aider à aller aux toilettes, les stimuler à faire des activités comme coloriage ou puzzle, mais concrètement, ce sont des moments paisibles de sourires et de caresses qui remplissent les murs de Kalighat. Car en tant que volontaires, on ne peut pas faire beaucoup plus pour ces personnes.


Après l’aide au déjeuner, la vaisselle à la chaîne, et le nettoyage du sol, nous sommes libérés vers 12h, puis retour vers Sudder street, le quartier des volontaires, pour un bon déjeuner dans la rue qui nous coûte qu’une moitié d’euros ( oui on fait des économies à Kolkata ! )

L’après midi, on se retrouve souvent pour aller au marché, visiter la ville bruyante, ou se reposer chacun de son côté, lire, faire avancer nos recherches, nos projets, faire une bonne sieste, avant de se regrouper à nouveau au Blue Sky ou au Spanish Coffee, les deux repères de tous les volontaires.

Le plus souvent les volontaires ne travaillent que le matin, et peu d’entre eux reviennent l’après midi, car c’est un rythme éreintant, et certaines maisons ne se trouvent pas à proximité de la Mother House, ou du quartier du Sudder Street. Il faut donc de résoudre à prendre les transports en communs.
Les transports en Inde sont une grande aventure, autant intéressante que pénible, pour la conduite catastrophique des Indiens, les rues constamment bondée entre rickshaws, voitures, vélos, motos, scooters et piétons, l’instabilité des routes, la chaleur, et la foule qui se tasse dans cette boîte de métal. C’est pourquoi beaucoup de gens rechignent à revenir l’après midi.

Voila le quotidien des 24 jours que j’ai passé en tant que volontaires chez les missionnaires de la charité de Mère Teresa.


Et alors c’était bien?






Ma première expérience en Inde en 2013 avait été décevante. Je rêvais depuis toute petite de découvrir l’Inde, ses couleurs, son architectures, sa joie, et ses belles indiennes en saree, seulement mon premier voyage au Rajasthan avait été ponctué d’arnaques incessantes, de sentiments d’insécurité et de situations pesantes.
Ma décision de revenir en Inde une seconde fois avait été motivée par la possibilité et la facilité d’intégrer les volontaires de Mère Teresa, mais aussi par un désir de redonner une seconde chance à l’Inde, en sachant que cette expérience serait différent car je resterai au même endroit pendant plus de 3 semaines.

Je suis donc revenue , et mon intuition était la bonne, car cette deuxième expérience en Inde a été bien différente de la première.

J’ai aimé me promener dans les rues de Kolkata, longer Sudder Street de long en large tous les jours, en commençant à avoir une rue de quartier, où les gens vous reconnaissent, où les indiennes vous interpellent en criant « auntie auntie ! » j’ai aimé parcourir la route qui mène à la maison de mère des missionnaires le matin de bonne heure, au moment où les rues sont encore calmes, les hommes se lavent dans les rues en portant leur pagne, se rinçant à grande eau, pendant qu’à côté les autres pissent sur des mur où il est inscrit « interdit d’uriner sur ce mur ». Dans ces rues étroites les rickshaw wala ralentissent près de vous en demandant « Mother house? » en sachant que quasiment tous les occidentaux dans cette ville sont des volontaires se dirigeant vers la maison mère. Les cuisines ont commencé à préparer leur pâtes à « naan » depuis 4h du matin, et les font cuir sur une pierre chaude, les klaxonnes commencent déjà à sonner ( oui car c’est le chant quotidien de l’Inde, les klaxonnes ), les odeurs d’ordures, d’urines, et de cuisine vous agressent les sens, mais font partie de ce tableau embrumé chaque matin.


J’ai aimé tous ces gens que j’ai rencontré, les volontaires venues du monde entier avec chacun leur histoire, les soeurs souriantes, parfois un peu dures, mais toujours tolérantes, les employés du Galaxy Hotel, toujours tellement serviables, les serveurs du blue Sky et Spanish Coffee qui nous faisaient toujours des blagues.


J’ai aimé ces gentilles résidentes de Kalighat, qui nous appellent toujours « auntie » elles aussi, qui sourient de leur 4 dents restantes. J’affectionnais particulièrement une d'entre elles qui s’appellait Gauri, toute recroquevillée sur elle même avec le dos rond d’un chat, minuscule petite dame à la peau mâte, ridée et toujours entrain de rire et sourire en me disant « piti piti ». Je n’ai jamais su ce que ça voulait dire, mais je l’appelais souvent « Bibi » car quand je lui demandais son nom elle me disait « Bibi » bien que la soeur me disait qu’elle s’appelait en fait Gauri. Elle rigolait, me disait plein de choses en Bangali puis prenait mes mains pour les mettre dans son dos car elle adorait qu’on lui masse le dos. J’aimais particulièrement ce petit bout de femme et elle me le rendait bien.


On dit qu’en aidant les résidents de ces maisons, en tant que volontaires, on s’aide plus soi même, qu’on ne les aide eux.

Simplement parce qu'en venant ici, beaucoup de personnes arrivent à dépasser leur limites auprès de ces gens,ils brisent leurs idéaux de vie proprette, en mettant concrètement les mains dans la m**de, en faisant face à la maladie, la misère, la pauvreté, la saleté, ils apprennent plus sur eux même, sur ce qu’ils veulent réellement, ils apprennent à braver l’inconnu, et à tendre leur main. Ils se retrouvent au contact des gens comme ils ne l’on jamais fait avant, et se sentent utiles, ils se sentent appartenir à quelque chose. Et c’est bien là, la quête de notre vie : appartenir. On en ressort plus fort, plus solide, plus compatissant, plus sensible, et plus vrai.

Les résidents quant à eux voient des volontaires passer à longueur de journée, des différents tous les jours, et notre aide, ponctuelle, ne changera pas le fonctionnement de Kalighat et des autres maisons. On a beau être plein de bonnes intentions et tenter de faire avancer ces gens, une fois parti, on sait que les choses redeviendront comme avant et que ces résidents seront sûrement laissés dans un coin. On se sent parfois inutile.


Mais c’est bien pour ça qu’il faut continuer à venir chez les missionnaires de Mère Teresa, car chaque volontaire est une goutte d’eau dans un océan, mais pour faire un océan il en faut bien des gouttes d’eau! Et si on continue à amener ce torrent d’affection, d’amour et d’entraide envers ces gens avec chacune de nos gouttes, ils continueront à être aimés et pris en charge comme on le fait tous pendant notre court séjour.
Moi qui suis habituée aux soins, aux personnes âgée, j’ai trouvé là, une structure qui me faisait penser aux maisons de retraites en France, mais avec plus de rires, plus de compassions ( de la part des volontaires, car vous le verrez les massis sont un peu dures avec les résidents ), plus d’entraide, plus de couleur, plus de sérénité.

Il faut cependant ne pas venir là bas avec l'envie de sauver le monde, et de faire une différence, car encore une fois, vous n'êtes pas indispensable, personne ne l'est. Votre utilité et votre devoir en tant que volontaire, est d'alléger la charge de travail dans les maisons, et de procurer aux résidents, de la compagnie, un moment d'affection, d'échange, pour égayer un peu leur quotidien. Mais en aucun cas ne venez en pensant devenir un héros ou une héroïne derrière, déception assurée. Venez avec un cœur paisible, et un esprit ouvert, juste avecl'envie d'aider son prochain, sans rien attendre en retour. C'est tout un travail d'humilité qu'on vous apprend là bas.

Oui je peux le dire aujourd'hui, ce fut une belle expérience pour moi, quelque chose d'unique, qui l'est et le restera dans le cœur de tous les autres volontaires aussi, j'en suis sûre.
Car venir se porter volontaire chez mère Teresa, quand on est prêt à donner de sa personne, de son temps, de son affection et de ses mains, c'est être au cœur de la Cité de la Joie.



Remerciements




Je tiens à remercier particulièrement les soeurs des Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. On pense souvent que les soeurs passent leur vie à prier et à maltraiter les enfants dans les écoles religieuses, et peut être que tout cela est vrai dans certaines congrégations, mais celles ci…
Ah celles ci, sont bien exceptionnelles mes amis. Ces soeurs ont eu une vie bien plus active et remplie que vous et moi, certaines d’entre elles ont connu guerres et génocides, où elles ont frôlé la mort et le viol. Elles ont été formées comme infirmière et ont soigné des rebelles et des soldats, d'autres gèrent à elles seules des dispensaires de grande affluence. Dans certaines maisons, elles recherchent activement les familles des résidents abandonnées et réussissent à en renvoyer chez eux, elles sont là dès 5h du matin, tous les jours portant leur sari blanc, et souriant à tous ces volontaires qui passent « Good morning sister ». Merci à ces femmes remarquables.


Merci à Audrey, Maeve, Maryse, Renée, Krestell, Mark, Ishani, Chris, Florence, Tania, Adelaïde, Mickael, Raquel, Constance, Hélène, Pia... pour leur rires, leur sourire, leur soutien, leur entraide, et leur histoire
Merci au Galaxy Hotel, Blue Sky, Spanish Coffee, Fresh and Juicy, et les vendeurs de nouilles dans la rue, pour avoir construit mon quotidien à Kolkata ( et m'avoir rendue malade ! )
Merci à Clio T. pour son aide et ses informations
Merci à « Bibi » pour ses rires de petit oiseau fragile
Merci à la Cité à la Joie



Merci à Sébastien B. pour son soutien et sa présence dans tous mes projets, de près ou de loin.

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